Adenia Partners à l’œuvre : comment ERIUM se transforme… et pourquoi la BRVM commence à y croire

 


ERIUM (ex Air Liquide Côte d’Ivoire) : quand un leader industriel africain se réinvente sous Adenia Partners – une opportunité encore sous-estimée à la BRVM ?

Quand les grands fonds entrent… mais que le marché n’a pas encore compris

Il y a des moments en Bourse où l’information est publique, mais la valeur réelle n’est pas encore intégrée dans les prix.
ERIUM Côte d’Ivoire, ex-Air Liquide CI, se trouve aujourd’hui exactement dans cette zone grise :
un leader industriel,
un actionnaire stratégique de premier plan,
une restructuration profonde en cours,
mais des investisseurs institutionnels encore largement absents du marché.

Pour l’investisseur averti, ce type de configuration n’est jamais anodin.

D’Air Liquide à ERIUM : une transformation stratégique, pas un simple changement de nom

En mars 2024, Adenia Partners signe une opération majeure :
le rachat de 12 filiales africaines d’Air Liquide, présentes dans 12 pays, dont la Côte d’Ivoire.
La transaction est finalisée en juillet 2024, donnant naissance à une nouvelle plateforme industrielle panafricaine : ERIUM.

Ambition affichée :

  • bâtir un champion africain des gaz industriels et médicaux,
  • investir 30 millions d’euros pour renforcer la production, le stockage et la distribution,
  • adapter l’offre aux besoins industriels, miniers, médicaux et agroalimentaires du continent.

Comme le souligne Christophe Scalbert, associé chez Adenia :



« La naissance d’Erium est le début d’un avenir prometteur, avec des perspectives de croissance que nous nous engageons à soutenir pleinement. »

 Ce discours n’est pas marketing : il correspond exactement au modèle historique d’Adenia.

Adenia Partners : un actionnaire qui transforme, pas un simple financier

Fondé en 2002, Adenia Partners est l’un des fonds de private equity les plus expérimentés en Afrique, avec :

  • près de 950 millions de dollars levés,
  • plus de 30 investissements,
  • de nombreuses restructurations réussies et sorties créatrices de valeur.

Sa méthode est connue :

  • prise de participation majoritaire,
  • amélioration de la gouvernance,
  • restructuration financière et opérationnelle,
  • montée en gamme ESG,
  • puis création de champions régionaux.

ERIUM s’inscrit parfaitement dans cette logique.



ERIUM Côte d’Ivoire : une transformation stratégique maîtrisée et des fondamentaux renforcés

Entre réorganisation opérationnelle, discipline financière et investissements structurants, ERIUM Côte d’Ivoire amorce un nouveau cycle de croissance dans un environnement sectoriel exigeant.

 Gouvernance : des résolutions structurantes pour un nouveau cycle

L’Assemblée Générale d’ERIUM Côte d’Ivoire s’est tenue dans un cadre institutionnel rigoureux, avec un ordre du jour dense traduisant les enjeux stratégiques du moment.
Les actionnaires ont notamment :

  • Pris acte du rapport du Conseil d’administration,
  • Approuvé les rapports du Commissaire aux comptes et les conventions réglementées conformément à l’Acte uniforme OHADA,
  • Validé les comptes de l’exercice clos au 31 décembre 2024 et accordé quitus aux administrateurs et au Directeur général,
  • Décidé de l’affectation du résultat, marquant un retour progressif à l’équilibre,
  • Ratifié le mandat de trois administrateurs,
  • Fixé l’indemnité de fonction du Conseil,
  • Donné pouvoirs pour l’accomplissement des formalités légales.

Ces décisions traduisent une gouvernance stabilisée, tournée vers la consolidation et la création de valeur à moyen terme.

 Un contexte économique de transition stratégique

L’exercice 2024 s’inscrit dans une année charnière pour ERIUM Côte d’Ivoire, à la suite de la cession des activités africaines du groupe Air Liquide à Adenia Partners et de l’adoption d’une nouvelle identité.

La Direction souligne trois marqueurs clés :

  • Une transition maîtrisée de l’actionnariat,
  • Une continuité opérationnelle sans rupture,
  • Le maintien de la confiance des clients, malgré les incertitudes liées au changement.

ERIUM Côte d’Ivoire est aujourd’hui détenue à 72 % par ERIUM, groupe panafricain de référence dans les gaz industriels et médicaux, présent dans 12 pays africains.

 Réorganisation opérationnelle : plus de lisibilité, plus d’efficacité

Afin de renforcer la performance commerciale et la clarté stratégique, l’entreprise a segmenté ses activités en deux pôles distincts :

Bulk on site

  • Grands comptes industriels,
  • Production sur site,
  • Livraisons en vrac,
  • Projets complexes à forte intensité capitalistique.

PG & Others (activité bouteilles)

  • Activité historique et récurrente,
  • Large base de clients,
  • Forte dynamique commerciale.

Cette organisation permet :

  • Un recentrage stratégique fin,
  • Une allocation optimisée des ressources,
  • Un pilotage plus précis de la rentabilité par activité.

 Le fait marquant de 2024 reste la reprise spectaculaire de l’activité bouteilles, après une phase de perte de parts de marché liée à la transition post-Air Liquide. ERIUM Côte d’Ivoire retrouve une trajectoire de croissance solide, portée par une amélioration du service client et une discipline commerciale renforcée.

Pour 2025, la Direction anticipe une croissance comprise entre 12 % et 15 % sur ce pôle.

 Grands comptes : visibilité et contrats de long terme

Sur le segment des grands comptes, l’année 2025 s’annonce structurante, avec notamment :

  • Une maintenance industrielle majeure de la SIR,
  • Une hausse attendue de la demande en gaz industriels.

ERIUM Côte d’Ivoire s’appuie sur :

  • Un portefeuille significatif de contrats long terme,
  • Une visibilité élevée sur les volumes,
  • Des investissements ciblés renforçant la résilience du modèle économique.

 Lecture concurrentielle : prudence contre surcapacité

Le paysage concurrentiel se durcit avec l’entrée en production d’une nouvelle unité de SOACI à Yopougon, affichant :

  • 30 tonnes d’oxygène/jour,
  • 80 tonnes d’azote/jour.

Une capacité jugée largement supérieure à la demande actuelle, exposant l’opérateur à des risques financiers.

 À l’inverse, ERIUM adopte une stratégie prudente et disciplinée :

  • Investissements progressifs,
  • Capacités adossées à des contrats sécurisés,
  • Protection de la rentabilité à long terme.

AirGaz et un troisième acteur marginal complètent le marché, sans remettre en cause la position stratégique d’ERIUM.

 Sécurité, qualité et différenciation technique

ERIUM Côte d’Ivoire affiche une performance QHSE exemplaire en 2024 :

  • Zéro accident du travail,
  • 1 337 jours sans arrêt lié à un accident,
  • Indicateurs QHSE à 77 %, au-dessus de l’objectif interne.

Les certifications ISO 9001 (2015) et FSSC 22000 ont été renouvelées, validant notamment l’agrément Coca-Cola.

Sur le plan technique, l’entreprise se distingue par :

  • Le maintien et l’amélioration des standards hérités d’Air Liquide,
  • Une expertise reconnue en oxygène médical, acétylène et traçabilité,
  • La capacité unique à installer des unités de production sur site pour mines et cimenteries.

Des démonstrations ont par ailleurs mis en évidence des pratiques concurrentes de sous-remplissage de bouteilles (30 % à 50 %), renforçant l’avantage réputationnel d’ERIUM.

 Investissements : bâtir l’indépendance logistique

Adenia Partners prévoit 30 millions d’euros d’investissements sur 5 à 7 ans, amorcés dès 2024.

Les priorités actuelles :

  • Maîtrise totale de la chaîne logistique,
  • Acquisition d’actifs stratégiques auparavant loués,
  • Réduction durable des coûts d’exploitation.

Les capacités de production d’oxygène et d’azote ont déjà été augmentées de 10 % à 15 %, tandis qu’un programme d’expansion du CO₂ vise +50 % d’ici 2026, améliorant significativement la compétitivité prix.

 Capital humain : sécuriser le savoir-faire

Des primes exceptionnelles ont été versées en 2024 afin de :

  • Fidéliser les talents clés,
  • Limiter les départs de profils expérimentés,
  • Préserver le capital humain dans une phase de transformation.

 Performance financière : croissance maîtrisée, transition coûteuse

En millions FCFA 2024 2023 Variation
Chiffre d’affaires 9 282,6 8 512,3 +9,05 %
Résultat d’exploitation 522,3 824,5 -36,65 %
Résultat net 377,0 895,7 -57,92 %

La croissance du chiffre d’affaires masque une baisse de la rentabilité, essentiellement liée à :

  • Des charges exceptionnelles de transition,
  • Des ajustements fiscaux non récurrents.

 Structure financière : assainissement et solidité retrouvée

Deux prêts intra-groupe ont soutenu la transition :

  • 1 378 M FCFA pour le BFR (taux 7 %),
  • 618 M FCFA pour la dette fiscale et les équipements (taux 5,46 %).

L’affectation du résultat au report à nouveau permet :

  • Le passage d’un solde débiteur à un solde créditeur,
  • Des capitaux propres renforcés à 3,27 milliards FCFA.

Cette structure bilancielle confère à ERIUM Côte d’Ivoire une capacité d’investissement solide, sans recours excessif à l’endettement.

 Perspectives 2025 : un profil redevenu attractif

La Direction se montre confiante :

  • Amélioration attendue des résultats dès le S1 et T3 2025,
  • Effets progressifs de la réorganisation,
  • Montée en puissance de l’activité bouteilles,
  • Sécurisation durable des grands comptes.

ERIUM Côte d’Ivoire sort de 2024 plus structurée, plus résiliente et mieux armée pour affronter un marché concurrentiel.
La combinaison d’une gouvernance renforcée, d’investissements ciblés et d’une discipline financière accrue positionne l’entreprise sur une trajectoire de croissance durable, attractive pour les partenaires et les investisseurs avertis


ERIUM Côte d’Ivoire : des fondamentaux industriels solides

🔹 Un leadership incontestable

  • 41 % de parts de marché
  • Position de leader sectoriel
  • Activité essentielle et récurrente (gaz médicaux, industriels, CO₂)

Ce type d’activité offre :

  • une visibilité élevée sur les revenus,
  • une résilience aux cycles économiques,
  • une barrière à l’entrée élevée.

Des résultats 2024 à lire avec intelligence

Chiffres clés 2024

  • Chiffre d’affaires : 9,283 milliards FCFA (+9,1 %)
  • Résultat net : 376,9 millions FCFA (en baisse)
  • Capitaux propres : 3,272 milliards FCFA

 La baisse du résultat net (-58 %) n’est pas structurelle.
Elle s’explique par :

  • des charges exceptionnelles de transition,
  • des primes de rétention du personnel,
  • un redressement fiscal ponctuel,
  • une hausse des amortissements liée aux investissements.

 Autrement dit : le cœur du business progresse, mais le coût du changement pèse temporairement.

Un bilan en cours d’assainissement

  • Affectation du résultat en report à nouveau
  • Capitaux propres renforcés
  • Trésorerie sous pression à court terme, mais cohérente avec une phase d’investissement

C’est typiquement le profil financier d’une entreprise en phase de transformation, pas en difficulté.

Lecture boursière BRVM : une valeur encore “mal comprise”

Volumes : un signal clé

  • Volume du jour : 5 283 titres
  • Moyenne 10 jours : 13 933
  • Ratio V10J : 0,37

 La hausse récente n’est pas portée par les institutionnels.
Elle est essentiellement alimentée par :

  • des investisseurs individuels,
  • quelques mains fortes locales,
  • une anticipation progressive.

Les gros fonds ne sont pas encore positionnés massivement.
C’est précisément à ce stade que naissent les opportunités de moyen/long terme.

Profil défensif et décorrélé

  • Bêta négatif
  • Activité peu cyclique
  • Leader industriel

 ERIUM coche les critères recherchés par :

  • les fonds long terme,
  • les portefeuilles défensifs,
  • les investisseurs cherchant de la stabilité avec potentiel.

Pourquoi ERIUM peut devenir une valeur phare à la BRVM

✓ Leader sectoriel
✓ Actionnaire stratégique crédible
✓ Marché en croissance (santé, mines, industrie, agro)
✓ Économie ivoirienne robuste
✓ Restructuration encore en cours
✓ Institutionnels encore en retrait

C’est précisément cette combinaison qui crée l’asymétrie favorable pour l’investisseur patient.

ERIUM ex Air liquide : une valeur de transformation, pas de spéculation

ERIUM n’est pas une action pour les amateurs de coups rapides.
C’est une valeur de reconstruction industrielle, portée par un fonds qui a fait ses preuves, dans une économie ivoirienne solide, sur un marché boursier encore peu profond.

Ceux qui attendent que tout soit parfait achèteront plus cher.
Ceux qui comprennent la transformation achètent avant la foule.


Article rédigé par l’équipe Études & Recherches – GEO INVEST le 16/11/2025 à 22 h 30 mn.

GEO INVEST
Comprendre l’économie, investir avec méthode, bâtir l’avenir.


Adenia Partners réarme l’industrie africaine : quel impact réel sur ERIUM (ex-Air Liquide CI) et sur son cours à la BRVM ?

Par l’équipe Études & Recherches — GEO INVEST


Lorsque des fonds d’envergure entrent dans l’arène, ce n’est jamais uniquement une question d’argent : c’est une signature stratégique. Adenia Partners — le private equity panafricain connu pour transformer des actifs locaux en champions régionaux — a pris ce pari avec la reprise des filiales africaines d’Air Liquide et la création d’ERIUM. Un an et demi plus tard, que pèse ce tournant sur les opérations, les fondamentaux d’ERIUM et surtout sur le comportement du titre à la BRVM ? Analyse.

Adenia : un catalyseur opérationnel, pas seulement financier

Adenia Partners a construit sa réputation en achetant des entreprises solides mais sous-optimisées, en y injectant capital, gouvernance et méthodologie opérationnelle, puis en les sortant valorisées. L’acquisition en 2024 de 12 filiales Air Liquide sur 10 pays, transformées en plateforme ERIUM, s’inscrit dans ce playbook : 30 millions d’euros annoncés pour renforcer capacités de production et stockage, moderniser la chaîne logistique et sécuriser des contrats long terme, notamment sur le CO₂ et les gaz médicaux.

Ce qui distingue Adenia : la mise en œuvre rapide de plans industriels (investissements ciblés), la normalisation des processus (qualité, sécurité, certifications) et la préparation d’une valeur qui peut intéresser des investisseurs stratégiques ou financiers ultérieurs. Pour ERIUM, la promesse est claire : devenir une plateforme panafricaine intégrée, mieux positionnée sur les segments médicaux, miniers et industriels.

ERIUM aujourd’hui : leader industriel mais en phase de transition

Les chiffres 2024 dressés lors de l’Assemblée Générale (16 décembre 2025) montrent une réalité double :

  • Points forts

    • Part de marché : 41 % — ERIUM est leader incontesté sur ses segments en Côte d’Ivoire.
    • Chiffre d’affaires en croissance : 9,283 milliards FCFA (+9,1 %), soutenu par les projets médicaux et industriels.
    • Records opérationnels de sécurité et maintien des certifications (ISO, FSSC) ; agrément d’usine CO₂ par Coca-Cola et contrats long terme signés : signaux de solidité commerciale.
  • Contraintes temporairement pesantes

    • Résultat net 2024 : 376,9 M FCFA, en recul net par rapport à 2023 (-58 %) ; impacté par charges exceptionnelles (primes de maintien du personnel 184 M ; redressement fiscal 450 M) et provisions/amortissements.
    • Dette court terme augmentée (≈ 2,196 Mds FCFA) via emprunts d’actionnaire pour financement du fonds de roulement et investissements.
    • Capitaux propres assainis à ~3,27 Mds FCFA après affectation du résultat.

Interprétation : le cœur commercial d’ERIUM gagne du terrain (CA, contrats long terme), mais la transition de l’ère Air Liquide vers une plateforme indépendante sous Adenia engendre des coûts ponctuels et un profil financier resserré à court terme. C’est le profil typique d’une société en phase d’intégration et d’investissement.

Le comportement du titre à la BRVM : entre euphorie locale et prudence institutionnelle

Les données de marché récentes dessinent un tableau contrasté :

  • Cours de clôture : 1 245 FCFA (+7,33 %)
  • Volume du jour au 16 décembre 2025 : 5 283 titres
  • Moyenne 10 j : 13 933 titres → Ratio V10J = 0,37
  • Moyenne 30 j : 7 396 titres → Ratio V30J = 0,71
  • Bêta 1 an : −0,31 (décorrélation)
  • RSI : 91,20 (surachat extrême)
  • Valorisation approximative : 10,874 M FCFA (market cap)

Lecture : le titre a fortement progressé (gain notable depuis janvier 2025), parfois porté par des nouvelles positives et l’anticipation locale. Pourtant, les volumes restent inférieurs aux moyennes courtes, signe que la hausse est majoritairement alimentée par des acheteurs locaux et non par une entrée massive d’institutionnels. Le bêta négatif signifie que la valeur se comporte de manière décorrélée (ou défensive), attractive pour certains portefeuilles, mais montre aussi qu’elle n’est pas encore intégrée dans les flux de marché classiques.

Le RSI à 91 et la sortie de la bande supérieure de Bollinger indiquent un surachat technique : la probabilité d’un repli ou d’une consolidation à court terme est élevée. En clair : le marché retail a réagi vite ; les professionnels, eux, semblent attendre des éléments concrets de transformation (résultats 2025 plus propres, réduction de la dette, premiers retours sur capex).

Comment Adenia a déjà influé sur ERIUM — et quels effets attendre

  1. Gouvernance et image : la suppression des conventions liées à Air Liquide et l’instauration de nouvelles conventions avec Airium Limited (actionnaire) montrent une volonté d’assainir le cadre. La certification continue et l’agrément CO₂ renforcent la crédibilité commerciale.

  2. Contrats long terme & pipeline commercial : accords miniers, contrats CO₂ sur 10 ans, maintien des parts médicales et d’export — autant d’éléments qui stabilisent le revenu futur et rendent les cash-flows plus prévisibles.

  3. Investissements productifs : le plan capex (30 M€ au niveau du groupe) vise à réduire les coûts unitaires, sécuriser l’approvisionnement et augmenter la capacité — levier direct sur la marge à moyen terme.

  4. Structure financière : l’effort d’Adenia pour financer le roulement via emprunts actionnaires est logique pour une phase d’« ownership ». Mais la visibilité sur la réduction de l’endettement et la capacité à générer trésorerie opérationnelle sera le vrai déclencheur pour attirer les institutionnels.

Opportunités, risques et stratégie d’investissement recommandée

Opportunités

  • Leadership structurel (41 % de parts) + contrats long terme → potentiel de re-rating une fois la transformation visible.
  • Profil défensif et décorrélé, apprécié en diversification.
  • Catalyseurs à surveiller : publication de résultats 2025 améliorés, premiers effets positifs du capex, entrée d’institutionnels sur le titre.

Risques

  • Pression sur la trésorerie à court terme liée aux dettes et aux charges exceptionnelles.
  • Concurrence (démarrage d’une usine concurrente mentionnée) pouvant peser sur les prix.
  • Risque opérationnel lié à la hausse des coûts énergétiques (répercutés aux clients) et aux aléas réglementaires/fiscaux.

Stratégie recommandée

  • Court terme (trading) : prudence — le RSI élevé et le faible appui volumique militent pour attendre un repli technique (zone de support identifiée autour de 1 050–1 100 FCFA) ou une normalisation des volumes avant renforcement.
  • Moyen/long terme (investisseur) : accumulation progressive (DCA), en privilégiant des paliers d’achat et en surveillant les prochains reporting financiers ; focus sur les signaux de conversion du capex en marge opérationnelle et sur une réduction visible du levier financier.
  • Institutionnels : opportunité de « build position » par paliers avant que le marché retail n’extrapole trop la valorisation.

 — Adenia transforme, ERIUM se restructure : la valeur est là, mais la patience paye

Adenia Partners a posé une stratégie claire : industrialiser et valoriser. ERIUM, héritière d’un savoir-faire industriel et d’un portefeuille commercial robuste, a aujourd’hui les briques nécessaires pour grandir — mais traverse la phase intermédiaire classique de toute grande restructuration : coûts ponctuels, ajustements de bilan, et besoin d’investissements. Le marché a anticipé une partie de la bonne nouvelle (hausse du cours), mais les volumes faibles et le surachat technique montrent que la consolidation institutionnelle n’a pas encore eu lieu.

Pour l’investisseur patient, ERIUM représente une opportunité structurée : participer à la création d’un champion industriel africain, avec la discipline et le timing requis. Pour le trader, la prudence est conseillée tant que les indicateurs techniques et la participation institutionnelle ne confirment pas la nouvelle donne.


Article rédigé par l’équipe Études & Recherches — GEO INVEST
S'investir pour créer des valeurs !

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