BRVM : ces actions qui ont multiplié la richesse des investisseurs en 5 ans
Quand la patience boursière bat l’épargne stérile
Pendant que près de 80 % de l’épargne ivoirienne dort encore hors du système financier, une autre réalité, plus discrète mais implacable, s’est imposée sur la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) :
des dizaines d’actions ont vu leur cours exploser sur les cinq dernières années, créant une richesse durable pour les investisseurs patients.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes.
Des performances spectaculaires, souvent ignorées
Entre 2020 et 2025, plusieurs entreprises cotées à la BRVM ont enregistré des progressions boursières exceptionnelles, parfois supérieures à +300 %, +500 %, voire +4 000 %.
Les champions incontestés
-
SITAB : +4 011 %
Un cas d’école. Une valeur longtemps marginale devenue l’une des plus fortes créations de richesse de la BRVM. -
NESTLÉ CI : +3 353 %
La preuve qu’une entreprise solide, bien gérée et rentable peut offrir une performance exceptionnelle sur le long terme. -
SAFCA : +1 059 %
Une valeur industrielle discrète mais redoutablement efficace pour les investisseurs de long terme.
Industrie, banques, consommation : les piliers de la hausse
Contrairement aux idées reçues, la hausse n’a pas concerné un seul secteur.
Industrie & consommation
- ERIUM (ex Air Liquide) : +727 %
- UNILEVER CI : +721 %
- SOLIBRA : +475 %
- SAPH, SOGB, PALM CI : entre +230 % et +445 %
Ces entreprises ont profité :
- de la croissance démographique,
- de la demande locale,
- d’une meilleure discipline financière.
Banques & services financiers
- BOA Mali : +467 %
- BOA Sénégal : +463 %
- SIB CI : +334 %
- ECOBANK CI : +328 %
- SGCI : +250 %
Le secteur bancaire a bénéficié :
- de la bancarisation progressive,
- de la digitalisation,
- d’une rentabilité structurelle élevée.
Même les “poids lourds” ont créé de la valeur
On entend souvent : « Les grandes capitalisations montent peu ». Faux.
- SONATEL : +81 %
- TOTAL CI : +44 %
- TOTAL SN : +65 %
- ECOBANK GROUP : +76 %
Des hausses plus modérées, mais stables, régulières, accompagnées de dividendes récurrents.
Le vrai enseignement : le temps est l’allié de l’investisseur
Ces performances ne sont pas le fruit de la spéculation, mais :
- de la patience,
- de la discipline,
- de la compréhension du tissu économique local.
Sur 5 ans :
- investir 100 000 FCFA sur certaines valeurs est devenu plus rentable qu’un terrain non exploité ou une épargne informelle.
- la BRVM a joué pleinement son rôle : financer l’économie réelle tout en rémunérant le capital.
Et pourtant… moins de 3 % de la population détient un compte-titres
Le paradoxe est frappant :
- 29 % des Ivoiriens ont un compte bancaire,
- moins de 3 % investissent en bourse,
- pendant que des investisseurs hors UEMOA captent une partie de la valeur créée par nos entreprises locales.
La question n’est plus “la BRVM est-elle rentable ?”
La vraie question est : pourquoi les populations locales restent-elles à l’écart ?
La BRVM n’est plus une promesse, c’est une preuve
Les chiffres des cinq dernières années sont sans appel :
la BRVM est un outil puissant de création de richesse à long terme.
Le défi aujourd’hui n’est pas la performance, mais :
- l’éducation financière,
- l’accès à l’information,
- la démocratisation de l’investissement.
Car pendant que certains hésitent encore, d’autres investissent déjà… et récoltent.
Investir comporte des risques. Les performances passées ne garantissent pas les performances futures. Cet article est à vocation informative et éducative..
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